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Axe Rennes Redon : ouverture de la section entre Saint-Just et Renac

construction route Rennes Redon
@Thomas Crabot

Le Département vient d'achever la section entre Saint-Just et Renac de la 2 x 2 voies Rennes – Redon. Longue de plus de 7,4 km, cette section était le dernier tronçon avant la mise en 2x2 voies de l'axe Rennes-Redon. Elle est mise en service ce 15 décembre 2021. Les 58 km qui séparent la rocade de Rennes de l’entrée de Redon sont ainsi aménagés.

Avec la mise circulation du dernier tronçon de la 2 x 2 voies Rennes Redon entre Saint-Just et Renac, les 58 kilomètres séparant la rocade de Rennes et l'entrée de Redon sont désormais aménagés. Pour rendre accessible en 2 x 2 voies l'axe routier Rennes-Redon, axe majeur du sud de l'Ille-et-Vilaine et de la liaison des estuaires Le Havre - Saint-Nazaire, le Département d'Ille-et-Vilaine a consacré 162 millions d'euros.

La 2x2 voies est un levier de développement économique stratégique pour les entreprises du Grand Ouest mais aussi un levier d’accès aux services et aux emplois pour les Bretilien.nes. Cet itinéraire structurant améliore également la sécurité des usagers avec un risque d'accident divisé par 7 par rapport à l'ancienne configuration de circulation.

Découvrez en images les aménagements réalisés :

Section Saint-Just - Renac : 25 millions d'euros pour l'aménagement et la mise en sécurité

La section de Saint-Just à Renac a représenté un investissement pour le Département de près de 25 millions. La mise en 2x2 de ce tronçon s'est faite en majeure partie en aménagement sur l’ancienne RD 177. Cela a permis de réutiliser une partie du tracé existant entre Couëdel (lieu-dit de Saint-Just) et Renac. L’aménagement en tracé neuf se situe entre Saint-Just et Couëdel. Quelques ultimes travaux restent à réaliser et seront livrés au printemps 2022.

 Crédit photo : Thomas Crabot

 

Quelques chiffres-clés sur les travaux :

  • juillet 2019 : lancement des travaux sur cette dernière section
  • décembre 2021 : mise en service de la section courante
  • printemps 2022 : achèvement de l'ensemble des travaux
  • 7,4 kilomètres : longueur de la section
  • 25 millions d'euros : coût global de réalisation de cette dernière section
  • 100 % de financement du Département d’Ille-et-Vilaine.

Préservation du patrimoine local : des aménagements spécifiques

La mise en 2 x 2 voies de la section Saint-Just Renac a nécessité des aménagements spécifiques afin de préserver le patrimoine historique local. Ainsi, sur la commune de Renac, la présence du château de Brossay et de son parc, classé monument historique, à proximité du tracé de la 2x2 voies et de la voie parallèle, a exigé des ajustements techniques.
 

Plus précisément, la 2x2 voies a ainsi été abaissée de 1,90 m en dessous de son niveau actuel au niveau du pont de Brossay. Par ailleurs, le portail du château de Brossay, qui se trouvait sous le tracé de la seconde partie de la voie parallèle à Renac, a été déplacé et mis en retrait de la voie de plus d’une vingtaine de mètres. Un travail délicat et minutieux, réalisé sous le contrôle d’un cabinet d’architecture, par les entreprises de maçonnerie et de serrurerie.
 

Cet aménagement a ainsi permis de desservir directement l’entrée Est de Renac et de rejoindre la RD 65 ou RD 55, au Tertre. De même, afin de répondre aux demandes de la commune, une modification du projet à l’échangeur de Renac Ouest a permis de créer un débouché de la voie communale du cimetière dans l’échangeur. Cette nouvelle portion de voie (en sens unique) se connecte sur le giratoire Ouest nouvellement créé, et permet de faire sortir les usagers de Renac par la voie du cimetière.

Le Département a également optimisé son projet pour la desserte du bourg de Renac. Il était en effet, prévu d’avoir uniquement une seule sortie de la 2x2 pour Renac, située au niveau de la voie communale desservant le cimetière. Après avoir repris une étude approfondie sur ce point, parallèlement au déroulement des travaux, le Département a proposé de maintenir la sortie de la 2x2 au niveau du pont de Brossay.

La création de nombreux ouvrages hydrauliques

Sur la section de Saint-Just à Renac, de nombreux ouvrages ont été réalisés tels que des ouvrages hydrauliques et des passages destinés à faciliter les déplacements des petits animaux.

  • Pont de Couëdel
  • Pont de la Soualais
  • Pont de Basse-Lande
  • Pont de Panage

Deux échangeurs ont également été réalisés : un échangeur desservant Saint-Just à Bel-Air au carrefour avec la RD 54 route de Saint-Ganton et un autre échangeur à l’extrémité de la section pour la desserte de Renac, au niveau de la route de la Chapelle-de-Brain. 

Une route durable  

Le projet de liaison en 2 X 2 voies a été conçu et réalisé avec la préoccupation constante de limiter l'impact environnemental. Cette préoccupation s'est traduite de plusieurs manières : 

  • une limitation des nuisances sonores

Des enrobés phoniques sont utilisés sur toutes les sections de la  2x2 voies. Posés en dernière couche sur 2,5 cm d’épaisseur, ils permettent de réduire le bruit de 3 décibels, comparé à la mise en œuvre d’enrobés classiques, soit l’équivalent d’une diminution du trafic par deux. En complément, dans les secteurs pour lesquels les mesures acoustiques révèlent des valeurs supérieures aux seuils réglementaires, le Département a implanté un écran anti-bruit avec mur de soutènement à Bel-Air et un mur anti-bruit à la Veillonnerie.
 

 Crédit photo : Thomas Crabot

Réalisés par l'entreprise LEPINE, les travaux de réalisation de l'écran anti-bruit de Bel-Air et la création de l'écran anti-bruit de la Veillonnerie ont débuté fin octobre 2020, pour une durée du chantier de 7 mois. Le mur de soutènement en béton de Bel-Air a été réalisé en 2 phases afin de prendre en compte l’accès des riverains. D’une longueur totale de 185 mètres, le mur de soutènement présente une hauteur variable et est surmonté d’un écran anti-bruit en béton-bois de 2 m de hauteur, avec l’implantation des poteaux tous les 5 m. Pour le secteur de la Veillonnerie, il s’agit de la mise en place d’un écran anti-bruit bois et béton, sur une longueur de 350 m pour une hauteur de 3 mètres. Le coût global de ces travaux s'élève à 1 226 135 € TTC

  • Le maintien des cheminements pédestres

Le tracé de la nouvelle RD 177 coupe certains cheminements pédestres. Le Département a choisi de maintenir ces itinéraires, notamment le GR 39 qui emprunte le passage faune sauvage de Panage et de rallonger certains ouvrages sous la future  2x2 voies, comme pour le passage cavalier de Renac, l’ouvrage piéton de Sévéroué ( assurant la liaison du hameau de la Baucheraie à Bel-Air – Saint-Just) ou le pont de la Gautrais.

  • La préservation de la biodiversité

Des "corridors écologiques" ont été rétablis. Un ouvrage a été créé tout spécialement pour le maintien des continuités de part et d’autre de la  2x2 voies, au niveau du Bois de la Gréhandais. Ce passage inférieur de grandes dimensions permet à la faune locale de franchir la nouvelle 2x2 voies sous la route, au niveau de Panage. L’aménagement d’hibernaculum (refuge, gîte ou partie d’un terrier qui sert à l’hibernation d’un animal) a été également réalisé sur place de part et d’autre de Panage, permettant ainsi de créer des zones refuges pour la petite faune. Ce passage grande faune maintient les échanges entre l’Est et l’Ouest pour la faune mais aussi pour les promeneurs éventuels. Le rétablissement de chemin de randonnée passe également par cet ouvrage.
 

 Crédit photo : Thomas Crabot

Autre action mise en place pour favoriser le passage de la faune : la construction de banquettes à l'intérieur des ouvrages hydrauliques. Ces équipements permettent à la petite faune d’emprunter ces ouvrages et de passer sous la route et franchir la 2x2 voies en toute sécurité, sans risque de collision.

Toujours dans un objectif de préservation de la biodiversité, le Département a créé plusieurs mares situées à Basse-Lande, en partenariat avec les services de l’Etat. Ainsi, 3 mares de plusieurs dizaines de mètres carrés ont été mises en place de part et d’autre de la 2x2 voies. Ces mares sont judicieusement implantées dans un secteur à proximité d’une zone humide, d’un boisement humide et d’un cours d’eau (ruisseau de l’étang de Saint-Just). Leur implantation et leurs caractéristiques leur confèrent un rôle important à la fois de zones refuges mais aussi de corridors écologiques.

  • La création d’aires de covoiturage

Pour favoriser l’usage partagé de la voiture et développer les modes alternatifs tels que le vélo, le Département poursuit sa politique d’aménagement d’aires de covoiturage le long de la 2x2 voies, à proximité des échangeurs. Une dizaine d’aires sont mises à disposition des automobilistes sur le long de l’axe Rennes – Redon.

Dans le cadre des clauses sociales inscrites dans le marché public pour la réalisation de la section Saint-Just – Renac, 820 heures ont été réalisées par des personnes éloignées de l’emploi et en insertion professionnelle. L’objectif du Département, pour l’ensemble de ses marchés publics, est d’atteindre progressivement un quota de 70 000 heures de travail par an, par des personnes allocataires du Revenu de Solidarité Active (RSA).
 

Des pactes de mobilités locales conclus pour chaque projet

Avec sa politique publique de mobilité, le Département renouvelle en profondeur son approche de la route et des déplacements. En étroite concertation avec les territoires, il s’agit à la fois de prendre en compte leurs demandes et leurs besoins et de favoriser l’essor de nouveaux modes de mobilités. Ainsi, le Département, pour chacun de ses projets, proposera de signer avec les collectivités locales des pactes de mobilités locales. Ils permettront de formaliser les objectifs attendus, les engagements de chacun et ainsi de consolider l’adhésion au projet et sa gouvernance.

Plus de 200 millions d’euros seront investis, dans les prochaines années dans différents projets portant sur :
• La réduction de l’impact environnemental;
• L’amélioration de la sécurité;
• Le vélo et les autres mobilités actives;
• Les aires de covoiturage;
• Les grands itinéraires et transversales;
• Les contournements et le renforcement des villes bretilliennes;
• Les dessertes locales et désenclavements.

La politique publique de mobilité du Département est aussi une ambition majeure pour le vélo et les autres mobilités actives. 50 millions d’euros minimum seront dédiés à la création d’infrastructures spécifiques, pour les années à venir, avec notamment la construction d’un réseau de 250 km de véloroutes.

L’aménagement du foncier

Le Département a constitué, avec l’appui de la SAFER Bretagne, une réserve foncière de 55 hectares afin de compenser l’emprise routière d’une superficie de 44 hectares. Un aménagement foncier a été réalisé sur le territoire des communes de Saint-Just ( 454 hectares), de Pipriac ( 670 hectares) et Saint-Ganton ( 36 hectares) pour un périmètre total de 1 160 hectares. Il a pris fin en octobre 2017. Le projet a concerné 51 exploitations agricoles et 533 propriétés. Le nombre d’îlots d’exploitation est passé de 360 à 250 (– 44 %). La superficie moyenne d’un îlot est de 3,70 hectares contre 2,67 hectares avant aménagement (+ 38%). La commune de Renac n’ayant pas opté pour un aménagement foncier, le Département a procédé à des acquisitions directes. 77 propriétés ont été concernées, pour une superficie de 26 hectares, et 10 locataires ont été impactés. La superficie de l’ensemble des acquisitions est de près de 244 500 m², pour un coût de 222 000 €.

Des acquisitions foncières ont également été réalisées sur la commune de Saint-Just pour des biens de nature non-échangeable. Ces acquisitions représentent une superficie de plus de 20 000 m², pour un coût total de 164 000€.