Le budget primitif 2015 proposé au vote de l’assemblée départementale le 27 février 2015 s’établit à 1,038 milliard d’euros, en hausse de 4% par rapport au budget primitif 2014. Ce budget s’inscrit dans un contexte économique difficile.
La croissance reste faible, les besoins sociaux augmentent et le Département, comme toutes les collectivités territoriales, doit participer au redressement des comptes publics. La loi de programmation des finances publiques prévoit une baisse des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales à hauteur de 11 milliards d’euros à l’horizon 2017. A l’échelle du Département, la réduction de la dotation globale de fonctionnement (DGF) représente une diminution de recettes de l’ordre de 16 millions d’euros en 2015. En matière de fiscalité directe, le taux de la taxe sur le foncier bâti reste inchangé par rapport à 2014. Pour la première fois, le Département enregistre une légère diminution de ses recettes.
Des dépenses de fonctionnement maîtrisées
Les dépenses de fonctionnement évoluent de 2,7%, soit un niveau légèrement inférieur au taux de l’an dernier (2,8%) hors dispositifs de péréquation (qui représentent 14 millions d’euros de dépenses pour le Département) et hors frais financiers. Comme les années précédentes, les dépenses d’interventions en matière sociale (actions envers les personnes handicapées, les personnes âgées, l’enfance et la famille et la lutte contre les exclusions) constituent la part la plus importante des dépenses de fonctionnement. Elles connaissent une augmentation de 16 millions d’euros (+ 4 % par rapport au BP 2014). D’un montant global de 466 millions d’euros les dépenses du secteur de l’action sociale représentent 60 % des dépenses de fonctionnement - hors péréquation et hors frais financiers. L’ensemble des autres dépenses de fonctionnement connaît une évolution limitée à 1,5 %.
Un soutien à l’investissement
Dès le mois de décembre 2014, le Département a annoncé sa volonté d’œuvrer contre l’atonie de l’activité économique au travers d’un plan de relance 2015-2016 d’un montant total de 30 millions d’euros. Cette somme s’ajoute aux investissements initialement prévus. L’effort d’investissement s’établit à 186 millions d’euros en 2015, soit 20 millions de plus que l’an dernier. Un recours accru à l’emprunt contribuera à financer cet important programme d’investissement. Les principaux postes d’investissement concernent les routes (64,5 millions d’euros) et les travaux dans les collèges (21 millions d’euros) dont la restructuration et l’extension des collèges de Janzé, Tinténiac, Vitré, ainsi que le démarrage des travaux au collège des Gayeulles à Rennes. S’y ajoute également un programme de grosses réparations abondé par le plan de relance. L’aide aux territoires mobilisera 21 millions d’euros via les contrats départementaux de territoire (9 millions), le fonds de solidarité territorial (5 millions) et les subventions aux communes et intercommunalités dans le cadre du plan de relance.