Les droits des femmes : un combat quotidien
Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, doit nous rappeler le chemin parcouru mais surtout celui qui reste à parcourir. Malheureusement, l’actualité nous montre que les droits des femmes sont menacés. L’inscription de l’IVG dans la constitution est primordiale et nous la soutenons. N’oublions pas ce qui menace ce droit fondamental : fermeture de 150 centres dédiés à l’IVG, crise de l’hôpital public, pénurie de pilules abortives, subventions au planning familial décriées et place croissante de l’extrême droite dans les institutions. Donc oui, les droits des femmes sont menacés.
Plus largement, en termes d’égalité femmes hommes les rapports du HCE sont formels les inégalités persistent : salaires, accès aux postes à responsabilité, temps partiel… Les chiffres sur les violences physiques et psychologiques faites aux femmes sont vertigineux. Qu’en est-il de la grande cause nationale du précédent quinquennat ?
Dès lors, il est de la responsabilité des pouvoirs publics d’agir et de proposer des actions concrètes en faveur de l’égalité femmes hommes. Pour notre Département l’enjeu est grand en tant que chef de file des politiques sociales car selon le dernier rapport du Secours catholique sur l’état de la pauvreté en France en 2023, les premières victimes de la pauvreté sont des femmes et représentent 57,5 %. Ces vulnérabilités sont exacerbées face à la crise climatique, ce dont nous devons prendre la mesure comme le souligne le CESE. Collectivité présente à toutes les étapes de la vie de chacune et chacun le Département doit intégrer dans la conduite de ses politiques cette dimension pour garantir dignité et émancipation aux femmes.
Il suffit d’une crise économique ou écologique, d’une montée de l’intégrisme religieux ou politique pour que les droits des femmes reculent.
Cette tribune est publiée dans le magazine Nous Vous Ille n°143 (mars, avril, mai 2024).