S’opposer à l’installation d’entreprises, c’est condamner des habitants à la précarité !
Alors que notre département fait face à des défis sociaux majeurs – notamment l’augmentation du nombre de bénéficiaires du RSA (plus de 20 000) – nous plaidons pour une politique d’insertion cohérente, ambitieuse et ancrée dans le réel. Il est indispensable de soutenir celles et ceux qui, fragilisés par la vie, aspirent à retrouver leur autonomie par le travail.
Dans ce contexte, comment comprendre que certaines implantations industrielles créatrices d’emplois – comme Bridor ou Safran – soient freinées, voire refusées, en Ille-et-Vilaine ? Pourquoi l’exécutif départemental reste-t-il silencieux, alors même que nous avons la compétence insertion et que ces entreprises offrent des perspectives concrètes d’emploi ?
Cette contradiction entre la volonté affichée de lutter contre la précarité, et le rejet d’opportunités économiques pourvoyeuses d’emplois, interroge profondément. On ne peut prétendre accompagner les bénéficiaires du RSA vers l’emploi tout en fermant la porte à ceux qui souhaitent créer cet emploi.
Favoriser le retour à l’activité ne peut se faire sans un tissu économique dynamique, ni sans partenaires industriels prêts à investir sur nos territoires. Il est temps d’assumer pleinement cette responsabilité, en conciliant impératifs sociaux, environnementaux et économiques, sans opposer systématiquement développement et exigence écologique.
Le groupe UCD continuera de porter cette voix : celle du bon sens, du pragmatisme et de l’engagement pour une Ille-et-Vilaine dynamique et tournée vers l’avenir.
Jeanne FERET et Paul LAPAUSE
co-présidents du groupe UCD
Préserver nos associations, c’est défendre le vivre-ensemble et le dynamisme local
Les associations irriguent la vie locale dans tous les domaines : culture, sport, santé, éducation populaire, inclusion… Elles luttent contre l’isolement, accompagnent les plus fragiles et renforcent la cohésion sociale, grâce à l’engagement de milliers de bénévoles et de salariés. Elles sont les piliers silencieux de notre vivre-ensemble.
Nous défendons sans relâche le soutien à ces acteurs de terrain. Ce sont eux qui, au quotidien, construisent une société plus humaine, plus solidaire et plus juste. Or, les choix budgétaires récents de la majorité départementale mettent gravement en péril cet équilibre : de nombreuses associations bretilliennes voient leurs subventions réduites, voire supprimées. Ces coupes fragilisent des emplois, des services de proximité et tout un tissu associatif qui fait la richesse humaine de notre territoire.
Nous croyons que les subventions publiques doivent être attribuées en fonction de critères transparents et objectifs, afin de garantir un soutien équitable aux associations qui oeuvrent réellement pour l’intérêt général. C’est pourquoi nous avons proposé la création d’une commission dédiée aux associations. Cette instance aurait permis d’évaluer de manière transparente et objective les conséquences de ces décisions, notamment en matière d’emploi. Cette proposition a été refusée. Nous le regrettons vivement.
Dans ce même contexte, il est d’autant plus incompréhensible de voir la majorité départementale renouveler l’adhésion de 18 000 € à l’association « Départements Solidaires », basée en Gironde et composée uniquement de Départements dirigés par la gauche. Alors même qu’il existe une structure nationale reconnue, transpartisane et efficace – l’Association des Départements de France (ADF) – dans laquelle siège le président du Département.
Ce choix, dans un climat de restrictions budgétaires pour les associations locales, nous apparaît injustifiable. Le soutien aux associations doit reposer sur leur utilité sociale, leur ancrage local et leur contribution à l’intérêt général, pas sur des appartenances partisanes.
Pour toutes ces raisons, nous avons refusé de voter cette adhésion. Et nous continuerons de porter haut la voix du monde associatif, moteur d’une Ille-et-Vilaine engagée, inclusive et profondément humaine.
Agriculture, environnement : protégeons notre patrimoine naturel
Premier département laitier de France, l’Ille-et- Vilaine tire sa force de ses agriculteurs, véritables gardiens de nos paysages, de notre environnement et de la qualité de notre alimentation.
La transition écologique est un défi majeur, qu’ils relèvent avec courage, en conciliant respect de la nature et viabilité économique. Nous devons soutenir les agriculteurs dans leur transition vers des pratiques plus durables. En ce sens, nous regrettons la baisse continue du soutien aux actions de la Chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine : -32 % depuis 2015.
Nous dénonçons également la sortie du syndicat mixte VIGIPOL, acteur historique de la protection du littoral breton. Abandonner cette structure, c’est fragiliser notre capacité à réagir face aux pollutions marines, et tourner le dos aux enseignements de la catastrophe de l’Amoco Cadiz.
Au regard du désengagement envers les acteurs agricoles et de ce retrait de VIGIPOL, décidé par la majorité départementale, nous avons voté CONTRE leurs choix. Nous continuerons à défendre une agriculture forte, respectueuse des équilibres locaux, et une gestion responsable de notre patrimoine naturel.
Cette tribune est publiée dans le magazine Nous Vous Ille n°147 (juin, juillet, août 2025).