La Courbe

Qu’est-ce qui fait la particularité de ce site ?

Une balade originale le long de cette courbe permet de relier deux espaces naturels bien différents séparés par un hameau au patrimoine bâti préservé.

L’histoire de La Courbe

En 1981, le Département achète 3 hectares d’une ancienne gravière abandonnée et recolonisée par une végétation dense et diversifiée afin de préserver le potentiel écologique de ce site témoin de l’histoire industrielle du département. Comme le nom du lieu-dit l’indique, la Vilaine dessine ici une courbe très prononcée propice au dépôt d’alluvions plus ou moins grossières et à la formation d’une gravière.

Des années 30 jusqu’aux années 80, cette gravière fut exploitée par les carriers locaux pour ses sables et alluvions d’excellente qualité. De nombreuses années durant, ces matériaux destinés à la construction d’immeubles furent acheminés jusqu’à Rennes par voie navigable, d’abord sur des chalands tractés par des chevaux le long du halage puis par péniches motorisées à partir de 1950.

La production était chargée à la main dans de petits wagonnets circulant sur des rails, déplacés au fur et à mesure de l’avancée des secteurs exploités. Les seuls témoins de cette activité sont les grands trous remplis d’eau formant les mares disparates d’aujourd’hui qui font l’originalité de ce site.

Quelles espèces peut-on croiser lors d’une balade ?

Cernée de talus, de haies et de fourrés denses, l’ancienne gravière de La Courbe est formée de saulaies marécageuses, de boisements humides ainsi que de quelques prairies ouvertes.
Cette végétation fournie abrite de nombreuses essences : chêne pédonculé, orme champêtre, frêne commun, saule cendré. Le jonc, le chanvre et la renouée constituent les espèces les plus visibles au bord des mares. Le long du méandre se développent la menthe aquatique et le potamot nageant.

De leur côté les cyprès chauves ainsi appelés car ils perdent leurs aiguilles à l’automne.
Contrairement à la plupart des conifères, ils exhibent leurs étonnants pneumatophores. Ces protubérances aériennes situées au niveau des racines captent l’air, améliorent la fixation de l’oxygène et facilitent ainsi la respiration mais aussi assurent un bon ancrage et une bonne stabilité de ces grands arbres dans les sols mous des milieux humides.
Riches en insectes (papillons, libellules, ...), les pelouses humides, les rives de la Vilaine, les trous d’eau et les boisements sont aussi fréquentés par de nombreuses espèces d’oiseaux - mésanges bleue et charbonnière, fauvette à tête noire, troglodyte mignon, poule d’eau, héron cendré…

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