À 15 km de la baie du Mont-Saint-Michel, le parc de la Higourdais est niché au creux d’une vallée boisée.
Qu’est-ce qui fait la particularité de ce site ?
Étendu sur trois communes, le site offre à ses visiteurs deux étangs en cascade dans un écrin de verdure, traversé par de nombreux chemins creux.
L’histoire du parc de la Higourdais
Le patrimoine bâti de ce site présente deux bâtiments (le moulin et le fournil) qui faisaient partie des dépendances du Manoir de la Higourdais. Au XVe siècle, la famille « Le Diable » habitait ce manoir, aujourd’hui disparu. Elle changea son nom malheureux pour celui de « Marie de la Higourdais ». Cette famille offrit à la paroisse un bas-relief représentant la mort de la Vierge. Classée à l’inventaire des monuments historiques, la pièce religieuse est toujours visible dans l’église d’Epiniac. De gros blocs granitiques affleurent sur les bords du ruisseau. L’un d’eux porte le nom de « table des Chouans ». Le rocher aurait accueilli à maintes reprises les réunions des insurgés royalistes.
Jusqu’au XIXe siècle, des sabotiers itinérants s’installaient dans les bois. Ils logeaient avec leur famille dans des huttes qu’ils construisaient sur place. Le sabot était traditionnellement fabriqué à partir de bois de hêtre, facile à travailler. Les sabotiers se déplaçaient au gré des coupes et de la production. Au cœur du parc, un moulin restauré par le Département accueille une colonie de chauves-souris. Il est fermé au public pour garantir leur tranquillité. Près du parking, un ancien fournil couvert en chaume a été réhabilité par le Département.
Quelles espèces peut-on croiser lors d’une balade ?
Sur les versants boisés grandissent des chênes, des hêtres, des châtaigniers, des noisetiers, des saules marsaults ou encore des aulnes glutineux.
Les rives des ruisseaux sont le domaine de la fougère « langue de cerf ». Sur les rochers pousse la petite plante joliment appelée nombril de Vénus. Les sous-bois accueillent la jacinthe des bois et le géranium herbe à Robert. En aval et en amont, le lychnis fleur de coucou et la ficaire fausse-renoncule fleurissent sur les prés humides. À l’automne, des plantes rares tel le souchet brun poussent sur les vases des étangs.
Les étangs sont le refuge des anguilles, des gardons, des carpes. Des animaux plus discrets sont présents dans les mares : le triton marbré, la salamandre, la grenouille verte. Les oiseaux comme la bergeronnette des ruisseaux et la bouscarle de Cetti affectionnent ces milieux humides.
Sur les pentes boisées, on observe quelques discrets mammifères tel que l’écureuil ou le chevreuil et aussi des oiseaux, comme la sitelle torchepot et les pics. Outre les oiseaux migrateurs dont le gobemouche gris ou l’hirondelle rustique, onze espèces de chauvesouris fréquentent les lieux parmi lesquelles le petit rhinolophe et le grand murin.
Carte des espaces naturels départementaux
Infos pratiques
- Accès : En voiture par la D85 qui relie Epiniac à Cuguen.
- Coordonnées GPS : « La Pompe, Epiniac » ou Long. : - 1,692 et Lat. : 48,480
- Temps de parcours moyen de la balade : 1 h 30.
- Difficulté : Facile ; un balisage jaune de petite randonnée (PR) fait le tour du site : 7,5 km.
Les autres espaces naturels à proximité
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